Dans les Côtes d'Armor, il existe deux saints quasiment oubliés de nos jours, portant le prénom Jorand, l'un honoré à Plouëc-du-Trieux, l'autre à Gommenec'h.
L'histoire de saint Jorand de Plouëc, nous est connu grâce à Anatole LE BRAZ, qui conte dans la "Légende de la mort", un récit fait en 1903 par le sacristain de la Belle-Église sur sur sa mort (voir encadré). On trouve encore de traces de saint Jorand à Plouëc, puisque la chapelle Saint Jorand de la Belle-Église existe toujours. Il s'agit d'un ancien oratoire dédié à la Trinité datant de la fin du XVème siècle et agrandi au XVIIIème, présentant :
Saint Jorand était un pauvre homme qui mourrut seul dans sa chapelle et dont seuls les habitants de la région se souviennent en le célébrant le 28 mai.
Saint Jorand de Gommenec'h était un moine bénédictain, ermite à Kergrist puis à Pédernec qui mourrut en 1340. Il ne reste guère de celui-ci qu'une statue en bois du XIXème siècle dans l'église saint Guy, et un culte local, sans doute remis à la mode au début du XIXème siècle, au cours du pardon de Douanec, qui se déroule le deuxième dimanche de septembre, et une fête, le 2 novembre.
Histoire, Patrimoine et Noblesse de Bretagne : http://www.infobretagne.com
Communauté de Communes Lanvollon Plouha : http://www.cc-lanvollon-plouha.fr
LE BRAZ Anatole, La légende de la mort chez les Bretons armoricains, Paris - Spezed : Champion - Coop Breizh, 1990
Saint Jorand mourut dans le temps où se célébraient à Tréguier les fêtes de la canonisation de Saint Yves. Comme les gens de Plouec s'en revenaient à cheval de ces fêtes, ils entendirent sonner à toute volée les cloches de la Belle-Eglise sans qu'il y eût personne pour les mettre en branle. Et, dès qu'ils furent auprès de la chapelle, leurs chevaux s'agenouillèrent d'eux-mêmes sur le chemin.
Alors ils se dirent :
- Quelqu'un de saint à dû mourir en ce lieu.
Ils poussèrent la porte et aperçurent saint Jorand étendu de son long à la place où est aujourd'hui son tombeau. Ses mains étaient jointes sur la poitrine et, à la hauteur du cœur, une magnifique rose rouge avait fleuri, qui exhalait un parfum délicieux.
Ils ensevelirent le saint pieusement et, dès le lendemain, les miracles commencèrent autour de sa tombe (1).
(1) Cf. la gwerz Sant Jorant, chez Luzel, Gwerziou breiz-Izel, t. II, p. 538.
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